Cookie Consent byPrivacyPolicies.comComment débuter la diversification alimentaire | MedForMom

Comment débuter la diversification alimentaire

Paramédicaux

A quel âge débuter ? Dans quel ordre ? Et les allergènes ? Notre diététicienne pédiatrique Lucie Darjo vous explique tout.

Vague 2 mobile - Attribut alt par défaut.
Juan encalada trsonb sbvk unsplash - Attribut alt par défaut.

A quel âge débuter la diversification ?

Les recommandations préconisent de débuter la diversification entre 4 et 6 mois. Souvent dès que les 4 mois de l’enfant approchent tout le monde vous demande « alors tu as commencé les purées ? ». On oublie souvent que le lait, maternel ou infantile, couvre à lui seul les besoins nutritionnels de l’enfant jusqu’à 6 mois révolus. D’ailleurs pas mal de pays dans le monde commencent la diversification à 6 mois. Donc le mieux, s’il n’y a pas de soucis particuliers, c’est d’attendre que bébé soit prêt et qu’il soit demandeur pour explorer autre chose que le lait.

Dans quel ordre introduire les aliments ?

La bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui on considère qu’il n’y a plus d’ordre particulier pour introduire les aliments. Toutes les familles d’aliments (légumes, fruits, viande, poisson, œufs, légumes secs, féculents, produits laitiers) peuvent être introduites dès le début de la diversification dans la mesure où la forme est adaptée aux capacités du bébé et où il digère bien. Bien entendu vous n’allez pas introduire tout en même temps le premier jour mais progressivement lui faire découvrir les différentes familles d’aliments.

Il y a peu de temps en France on conseillait d’introduire les lentilles à partir de 15-18 mois et pourtant d’autres pays le faisaient à 6 mois. Les nouvelles recommandations mettent donc tout le monde d’accord. Ce qui simplifie la vie quand on est expatriés, car du coup on va proposer au bébé les aliments que l’on trouve là où l’on vit. Vous n’êtes pas obligés de faire venir de métropole des cagettes de pommes et de poires pour faire les premières compotes de bébé.

Il y a néanmoins des aliments à éviter chez les tout-petits : les charcuteries, les viandes, poissons et œufs quand ils sont crus ou peu cuits, le miel chez les bébés de moins de 1 an, le formage au lait cru (sauf Emmental, Comté, Beaufort…), le soja et les aliments ultra transformés. Au début on préférera une alimentation sans sel ajouté et on essaiera de retarder l’introduction du sucre. Pensez aussi à varier les repas quotidiennement, ce qui permettra à bébé de moins refuser les aliments par la suite. Découvertes, goûts, couleurs, plaisir, partage sont les ingrédients indispensables d’une diversification réussie.

Et les aliments allergènes ?

Ils sont à introduire également dès le début de la diversification et surtout il faut continuer à les présenter régulièrement. Quelques allergènes : lait, œuf, poisson, arachide, fruits à coque, blé, sésame…Les aliments allergènes sont à introduire 2-3 jours d’affilée pour vérifier qu’il n’y ait pas de réaction. On adaptera la forme aux capacités de bébé. Par exemple pour tester l’allergène arachide, on va préférer de la purée de cacahuètes à tartiner plutôt que la cacahuète entière (à risque d’étouffement car la forme est petite, ronde et dure).

Et du côté des quantités ?

Une fois de plus c’est une bonne nouvelle du côté des nouvelles recommandations. Le maître mot est de faire confiance aux sensations de faim et de rassasiement du bébé. Ils s’auto-régulent naturellement à cet âge.

Chaque bébé est différent, donc ils auront un appétit différent. On sera tout de même vigilants aux quantités de lait, de viande/poisson/œuf : 10g par année d’âge (10g = 2 cuillères à café) et d’huile (1 cuillère à café par jour au début). Les bébés ont besoin de gras, il ne faut pas oublier l’huile et en rajouter si vous achetez des petits pots sans matières grasses. Pour les quantités de viande/poisson/œuf, cette recommandation n’est pas valable dans tous les pays. Certains insistent sur la consommation d’aliments d’origine animale pour couvrir les apports en fer. Ne soyez donc pas étonnés si vous entendez des recommandations différentes en fonction de l’endroit où vous êtes.

Pour revenir aux quantités en général, n’oubliez pas que la faim peut varier en fonction des périodes de croissance, de la chaleur, des dents qui percent ou de l’état de santé. Tant que la courbe de corpulence suit son cours et que bébé grandit bien il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Faites confiance à son appétit et observez le pour répondre au mieux à ses besoins.

Lucie Darjo 

Diététicienne pédiatrique

Livre Atelier DME 

Vague mobile - Attribut alt par défaut.